Le vin rouge est-il bon pour la santé ?

Déguster un bon cru à l’apéritif est la nouvelle tendance de ces derniers temps, boire un verre de vin pour se détendre après une longue journée n’est pas non plus de refus. La France est d’ailleurs connue pour être le premier consommateur de vin dans le Monde, la consommation de vin représentant 60% de la consommation nationale d’alcool. Contrairement aux autres boissons alcoolisées, le vin, particulièrement le vin rouge, a des effets vasodilatateurs, antioxydants et anti-agrégants et possède donc des vertus indéniables pour la santé à condition d’être consommé avec modération. Zoom sur les effets bénéfiques du vin rouge sur la santé.

Les caractéristiques générales du vin

Le vin est une boisson renfermant principalement de l’eau et de l’alcool, des glucides, des minéraux (potassium, magnésium, calcium, phosphore, sodium…), des polyphénols, des oligoéléments (cuivre, manganèse, zinc…), des vitamines (notamment vitamine B) et des acides minéraux, entre autres.

De par sa valeur énergétique, il est classé en tant qu’aliment à part entière et est parfois intégré dans un régime alimentaire, à la place d’un fruit. En effet, un verre de vin rouge pas cher ou de grand cru de 12,5 cl apporte autant de calories qu’une banane ou une grosse pomme.

Le vin rouge et ses bienfaits sur la santé

Contrairement au vin blanc, la peau noire du raisin et les pépins sont macérés ensemble avec le jus pendant la vinification du vin rouge, donnant alors sa couleur et les tanins (polyphénols). Les polyphénols sont des antioxydants naturels,  dont fait partie le resvétatrol qui se trouve en grande quantité dans le vin rouge, et contribuent à la prévention de certaines maladies inflammatoires et cardio-vasculaires. La vitamine E également présente dans le vin rouge protègerait également les tissus des vaisseaux sanguins.

La consommation de vin rouge réduirait donc les risques d’accident cardiaque et d’infarctus ainsi que les risques d’accidents vasculaires cérébraux. D’où le « French Paradox » qui montre une étonnante contradiction entre la richesse en matières grasses et en vins français (en l’occurrence le vin rouge) de la gastronomie française, notamment la cuisine du Sud-Ouest et celle de la Provence méditerranéenne, et la bonne santé publique des Français en matière de maladie cardio-vasculaire.

Par ailleurs, consommé avec modération, soit 1 à 2 verres par jour, le vin rouge augmenterait l’espérance de vie, renforcerait le système immunitaire et contribuerait à une bonne santé neurologique. En effet, certaines études ont montré qu’une consommation modérée de vin rouge, grâce au resvétatrol, améliorerait la mémoire à court terme, ralentirait les symptômes de la maladie d’Alzheimer et réduirait donc les risques de déficience mentale ou de démence. Il s’avère aussi que le resvétatrol peut tuer des cellules cancéreuses en les affamant. Ainsi donc, le vin rouge aurait des vertus contre certains cancers, dont le cancer du sein, de la prostate ou du poumon.

Une étude menée sur des personnes opérées pour un infarctus du myocarde a démontré certains effets de la consommation modérée du vin rouge sur les paramètres sanguins, tels que l’augmentation des antioxydants et une amélioration de la fluidité membranaire des globules rouges et aussi une diminution tangible du cholestérol LDL, dit mauvais cholestérol.

D’autre part, le vin rouge sec, contenant très peu de sucre, améliorerait la sensibilité à l’insuline et limiterait le risque de développer du diabète.

Toutefois, comme tout alcool, la surconsommation de vin est dangereuse pour la santé notamment pour le foie et le pancréas, entre autres.